Le rêve de l'orfèvre
L'infime présence de ce regard précieux,
Fait jaillir du noir le métal d'un feu.
Magique concrétion, nacre brûlante
Qu’un vent lève en sifflant.
Quels chevaux hennissent dehors ?
Sous la forge se hérissent les atomes rouges
De nos corps en fusion.
Au crissement d’une météorite.
Réagit soudain l’alliage.
Baguer le temps d'anneaux de plaisirs,
Pour enfiler les perles d'une sagesse érotique.
Par ce bijou bougé des lèvres entrecoupées
J’entrevois mon rêve de joaillier.
D.M. 2011