Les amants inconnus
Les amants inconnus
Écrivent dans le vent
Des lettres incongrues
Qui s’enfuient en dansant
Ils s’assoient sur les bancs
Quand les foules se déchainent
Et espèrent seulement
Que le silence revienne
Amoureux silencieux
C’est la nuit qu’ils s’éveillent
Et s’endorment heureux
Quand le jour se réveille
Comblés des feux dorés
De leurs seuls soleils
Ils fixent des beautés
Dont eux seuls s’émerveillent
Souriant à demain
Qui nourrit leur peut-être
Ils caressent de leurs mains
Les oiseaux aux fenêtres
Les amants anonymes
Ne parlent pas beaucoup
Faisant des synonymes
Des baisers dans leur cou
...
Étranges pour l’entourage
Ils s’enfuiront bientôt
Sans doute un soir d’orage
Quand le ciel sera chaud
...
Les amants inconnus
Tels des enfants perdus
N’ont laissé en partant
Que des vapeurs d’encens
Les amants inconnus
Comme on le dit encore
Lancent toujours vers les nues
Des papillotes en or
Et leur ultime secret
Enfoui comme un trésor
A mille lieues égaré
Dans le sable blond dort